Ouvir une crêperie: mode d’emploi

ouvrir une creperie

Vous souhaitez ouvrir une crêperie mais vous ne savez pas vraiment comment vous y prendre? Pas facile de s’y retrouver dans un dédale d’obligations administratifs. Dans la suite de l’article, un crêpier déjà en activité réponds à mes questions et vous donne toutes ses astuces pour surmonter l’épreuve de la création d’entreprise, et ce, jusqu’à vos premiers clients. 

Ouvrir une crêperie: L’interview

Cela faisait quelques temps que je n’avais pas publié sur le site. Je reviens donc avec une interview qui ravira les crêpiers en herbe ou en devenir. Dans cet article, je donne donc la parole à Oswald qui, en plus d’avoir monté une crêperie qui cartonne, propose de partager toutes ses connaissances avec qui souhaiterais ouvrir sa propre crêperie. Je ne vous en dis pas plus et vous laisse en compagnie d’Oswald.

OUR: Oswald, dis-nous, qui es-tu ?

 

ouvrir sa creperieOswald Je suis Oswald Valente, un ancien vendeur d’électroménager qui, en 2010, a tout plaqué pour ouvrir sa crêperie. Et ce, sans avoir aucune expérience en restauration. Et ça cartonne tellement que j’ai transformé mon expérience en formation en ligne !

 

OUR: Qu’est-ce qui t’a donné envie de te lancer dans les crêpes ?

 

 

Oswald: Comme je te le disais, je n’avais aucune expérience en restauration, sans compter que je n’avais ni le temps ni les moyens d’attaquer une formation longue pour devenir chef.

Cependant, j’admirais beaucoup tous ces Français qui s’exportaient à l’international pour ouvrir un restau. Etant voyageur dans l’âme (je trekke depuis des années aux quatre coins du monde), je voulais me lancer dans une branche qui me permette de m’installer sur n’importe quel continent.

La restauration c’est trouvé être le bon compromis. Surtout que l’orque on est français, le prestige culinaire national s’exporte très bien. Et, même si la grande cuisine française ça n’était définitivement pas pour moi la restauration rapide était le compromis idéal pour quelqu’un de bosseur comme moi.

Et puis la crêpe permet aussi de profiter du boom des food trucks. Encore une piste à suivre de près pour les entrepreneurs motivés (cliquez ici pour accéder à l’article consacré à l’ouverture d’un food truck)

 

OUR: Et pourquoi les crêpes plutôt que les pizzas par exemple ?

 

Oswald: La pizza est beaucoup plus répandue dans le monde et les Italiens s’exportent déjà très bien en tant que rois de la pizza. Je craignais donc de ne pas faire le poids face à leur réputation, méritée ou non.

J’ai surtout un faible pour la crêpe, parce qu’elle s’intègre parfaitement bien à une alimentation équilibrée. Il y a plus de garniture que de pâte, c’est donc possible de rester léger tout en restant gourmand. En tant que sportif, c’était important pour moi.

Et puis, je crois que la crêpe a un avenir énorme, et ça se voit d’ailleurs dans la créativité qui explose en ce moment, que ce soit dans la présentation ou le packaging des crêpes, notamment en Amérique du Nord où ils font des choses absolument étonnantes.

 

OUR: Peux-tu nous raconter les grandes étapes de la création d’une crêperie, ainsi que les galères que tu as pu rencontrer…

 

 

Oswald: La première difficulté pour moi, ça a été de me former. J’ai d’abord essayé Internet, mais je ne trouvais aucune formation professionnelle en ligne. Les vidéos que je regardais sur Youtube, c’était surtout pour le crêpier du dimanche, pas pour un patron de restau qui fait face au rush de midi.

Il a fallu que j’aille en Bretagne (pas facile pour moi qui était alors en Guadeloupe) et que je débourse 1500 euros rien que pour la formation. C’était une excellente formation, ce qui m’a permis de devenir officiellement crêpier.

Mais déjà à ce moment-là je me suis dit qu’il faudrait améliorer ça un jour : aujourd’hui, on peut passer un master de droit ou devenir ingénieur en télécommunication par des formations en ligne, alors pourquoi ne peut-on pas devenir crêpier ?

 

OUR: On sait tous que la formation n’est qu’une partie d’une création d’entreprise, comment c’est passé la suite… surtout au niveau financier. Où as-tu trouvé les fonds nécessaires pour ouvrir ta crêperie ?

 

 

Oswald: C’est la crise qui m’a porté chance – comme quoi les gens qui râlent toujours qu’on ne peut rien faire à notre époque devraient peut-être changer de point de vue sur la question. J’étais vendeur en électroménager, et comme j’avais de l’ancienneté et de bons résultats, je coûtais cher à ma boîte : avec la crise, je sentais que mes patrons souhaitaient réduire leurs effectifs… c’était mon ticket de loto.

J’ai négocié, et négocié de manière très musclée une rupture conventionnelle. J’avais calculé qu’il me fallait 35 000 euros pour démarrer (pour la caution, l’achat du matériel et des premiers ingrédients). J’ai donc attaqué les négociations en demandant une prime de 70 000 euros… et après bien des discussions, on a fini par s’entendre pour une prime de… 35 000 euros !

L’aventure pouvait donc démarrer ! L’art de négocier, j’en parle pas mal dans ma formation, notamment au travers des conseils que j’envoie via ma newsletter.

C’est d’ailleurs l’une des clefs de la réussite. Pas seulement pour trouver l’argent pour ouvrir sa crêperie, mais tout au long de la gestion d’un restau : on négocie avec ses clients, avec son staff, avec ses fournisseurs, avec son banquier…

On négocie de l’argent, mais aussi des services… Tout est négociation ! C’est un art qui mérite d’être appris et travaillé par les entrepreneurs ! L’art de négocier a donc été une des clefs du succès…

 

OUR: J’avoue que la négociation a une place très importante, et ce dans tous les domaines. Même si parfois on ne s’en rends pas forcément compte. Qu’elles sont pourtant les autres « clefs du succès » pour faire tourner son restau?

 

Oswald: Pas facile de résumer les clefs du succès en quelques lignes ! C’est d’ailleurs pour ça que j’ai créé une formation complète et que je blogue plusieurs fois par semaine sur le sujet. J’y aborde d’ailleurs plein de thématiques, comme le management, l’hygiène, la compta…

Vidéo où Oswald vous présente sa formation pour ouvrir une crêperie:

Cliquez ici pour accéder au contenu de la formation

Cliquez ici pour accéder au contenu de la formation

 

Mais s’il fallait résumer en peu de mots, je dirais qu’il est bon de s’inspirer du « lean entrepreneuriat ». Le « lean », c’est créer de la valeur maximale avec le minimum de ressources. Bref, faire beaucoup avec peu.

Pour exemple, j’ai ouvert ma crêperie dans une zone industrielle, avec un loyer faible. J’ai fait une belle salle à partir d’un ameublement simple et de bon goût et du bon sens – j’ai presque envie de dire « du bon sens paysan » – et compté chaque euro à chaque étape de mon exécution.

Je n’ai, par exemple, pas investi un budget énorme en marketing – et pourtant, Dieu sait que ma crêperie, qui est non seulement au fin fond d’une zone industrielle, mais en plus à l’étage d’un immeuble, n’a absolument pas « pignon sur rue » !

J’ai travaillé les réseaux sociaux, et surtout j’ai bossé mon relationnel client : ça coûte moins cher de s’intéresser vraiment aux clients, retenir leur nom et leurs plats préférés, que de se faire une page de publicité dans un journal local !

ouvrir une creperie

Mais ça demande du travail et un vrai investissement personnel ! Le retour sur investissement est cependant garanti ! Et donc, après 4 années de succès, tu décides de créer une formation pour que d’autres puissent à leur tour ouvrir une crêperie qui cartonne…

Cliquez ici pour accéder au contenu de la formation

Sur Internet, on trouve énormément de conseils « pour devenir entrepreneur », et c’est génial. Mais, des formations techniques, on en trouve beaucoup moins. C’est ce qui fait la vraie différence avec d’autres formations.

Moi, j’apprends aux gens à être crêpiers avant tout. Les aspects administratifs et management, j’en parle, et j’en parle beaucoup, mais ce n’est pas le cœur de mon projet.

D’abord et avant tout parce que mon public ne va pas forcément ouvrir sa crêperie en France métropolitaine, loin de là. Donc, les subventions qu’on peut toucher en France, ce n’est pas le sujet.

D’ailleurs, je suis moi-même dans les DOM-TOM, et les subventions ne sont pas les mêmes que dans l’Hexagone. C’est donc un terrain vraiment mouvant. Et puis, l’information se trouve facilement ailleurs (comme sur ton site). Et, dans tous les cas, le mieux est encore de se rapprocher de sa chambre de commerce.

Moi, j’apprends aux gens à acheter leur matériel et faire des crêpes de façon professionnelle. Et c’est déjà un apprentissage énorme ! Après ça, ils peuvent s’installer où le vent les mène : j’ai des « apprenants » en métropole, à Tahiti et même au Mexique !

Ma formation est d’ailleurs en cours de traduction en anglais, et la prochaine étape sera l’espagnol ! Et je compte bien faire un jour un tour du monde pour aller manger des crêpes chez tous ceux qui auront suivi ma formation !

Cliquez ici pour accéder au contenu de la formation

 

OUR: Je crois que tu risque de faire des heureux. C’est vrai que les formations comme celle-ci se compte sur les doigts d’une main. D’ailleurs, beaucoup de points que tu y aborde ne sont jamais « étudié » dans les formations classiques. 

Sinon, j’ai pu noter que tu débordes quand même pas mal sur des aspects non-techniques dans ta newsletter

 

Oswald: J’ai une formation de kinésiologue et je suis coach dans l’âme. La newsletter de « Comment créer sa crêperie », c’est effectivement une manière pour moi de « sortir de la pâte à crêpe » et de parler plus largement de la vie d’un restau, de la vie d’un entrepreneur…

Je suis d’ailleurs lu par pas mal de monde qui n’a pas du tout un projet de crêperie en tête ! Je suis addict de développement personnel et apprendre aux gens à devenir crêpier, c’est avant tout pour moi donner les clefs d’une reprise en main de sa vie. J’ai un phœnix tatoué sur mon bras er l’expression renaitre de ses cendres à tout à fait approprié à la création d’entreprise.

Beaucoup de mes « apprenants » ont connu des échecs cinglants dans d’autres aventures entrepreneuriales, ou dans leur vie de manière générale : ils misent tout sur leur projet de crêperie pour « se sortir de là ».

Bref, je n’ai pas le sentiment de leur apprendre seulement à faire des crêpes, mais de les accompagner dans une nouvelle page de leur vie. Internet ne m’a pas seulement permis de lancer une formation technique, mais de créer également une petite communauté d’entrepreneurs qui révolutionnent entièrement leur vie en faisant des choix audacieux de carrière. L’énergie qui s’en dégage est hallucinante, et me motive à aller toujours plus loin !

Mais je crois que tu connais ce sentiment toi-même avec ton site et ta communauté de lecteurs – dont je fais d’ailleurs partie!

 

OUR: Merci Oswald pour avoir pris le temps de répondre à mes questions et d’avoir partager ton expérience avec les lecteurs du site. Je te souhaite une bonne continuation pour la suite.

Pour aller plus loin:

Le site d’Oswald ainsi que la formation complète pour ouvrir une crêperie: cliquez ici